samedi 27 décembre 2008

VIVA 2009

Mais si mais si, elle est là bien au fond
Une joie enfouie connaissant tous les noms

Rien ne peut l'ôter, rien ne l'irrite
En cette fin d'année les cœurs l'invitent

L'espoir est propice, le rêve est zélé
Les souvenirs surgissent du bon coté

Elle lève la tête dans son voile doré
La joie des fêtes est instantanée

Ses paupières esquissent sur le temps passé
Le clin d'œil complice de l'éternité...

mardi 16 décembre 2008

Le moyen- âge...numérique

Elle l'attend depuis son coin de chaleur
Au détour d'une page elle l'attend
Elle l'attend devant son ordinateur
Au creux de ses nuits elle l'attend

Il n'a rien à faire de ses histoires
De loin il légifère sur ses déboires
Il lui envoie des mots si doux
Qu'elle laisserait tout pour le croire
Tous les soirs elle est prête à tout
Sur l'écran bleu il l'emmène partout

Et nulle part...

lundi 15 décembre 2008

La nature humaine adore le vide...

Le vide absolu se pavane dans l'inutile
Le globe accélère ses rotations puériles
Les hommes s'empiffrent à satiété
Seules les bedaines sont bien lestées...

Tandis que les cœurs crient famine
Qu'importe, l'apparence est sauvée
Qu'importe, le sourire est affiché
Et voguent les méandres intestines...

Celui qui n'avance pas 

Recule, n'est-ce pas ?
Mais s’il avance dans le grand vide
Sait-il comment il finira ?

vendredi 12 décembre 2008

L'instant

Dans le calme, au fin du fond
S'étire la respiration
La balance est naturelle
Les pensées sédimentent

Le soir s'achève sur une ritournelle
Porteuse de vagues turbulences
Les nuées d'ailes quittent les narines
Et embaument un espace sans fin

La peau se pose et se repose
Les cils se ferment sur mille rubis
Tout se range dans ce corps amphibie
Immergé dans diverses sphères

Si simple, éphémère et prospère
Ce bonheur qui germe de l'intérieur...

samedi 6 décembre 2008

L'homme de paille

Il se voit vivre, comme s'il n'était pas présent
Son visage défait les rêves, à travers le temps
Que faut-il faire? Peut-il dompter ces courants
Qui prolifèrent, et laissent son cœur impotent ?

Il fait comme il peut, ce qu'il est possible de faire
Il se force à clore les yeux, pour voir la lumière
Il croise l'indifférence, un peu plus chaque jour
En toute allégeance, il renvoie le bonjour

Il se lève de bonne heure, comme si la mer
N'avait jamais estompé ses châteaux de sable
Il affiche un regard rieur, sur des lèvres amères
Fripées par des épisodes mémorables

Il s'impose des lois sur mesure
Pourvu que les jours conservent un sens
Il se raconte des histoires où l'usure
Se transforme en effervescence

Il meurt, il meurt
A chaque seconde
Au bout des heures
Il se rend compte

Qu'il a vécu...

lundi 1 décembre 2008

Ce qui compte...ter ( auteur : GI )

Ce n'est pas la vue c'est la perception
Ce n'est pas le regard c'est l'expression
Ce n'est pas la
sérénité c'est la pérennité
Ce n'est pas la
célébrité c'est la valeur
Ce n'est pas le compliqué c'est le complexe
Ce n'est pas la
vérité c'est la relativité

samedi 29 novembre 2008

Ce qui compte...bis

Ce n'est pas une beauté copiée-collée
C'est la joie que la beauté procure


Ce n'est pas la jeunesse des années
C'est l'éternité des sentiments purs


Ce n'est pas l'intelligence innée
C'est le don de soi qu'elle assure


Ce n'est pas le succès d'une carrière
C'est la sérénité de l'expérience


Ce n'est pas l'allure éphémère
C'est le regard qui donne du sens


Ce n'est pas la parole articulée
C'est l'intention qui engage


Ce n'est pas le geste exécuté
C'est la conviction qui s'en dégage


Ce n'est pas moi qui me rend heureux
C'est l'autre qui le fait

Ce n'est pas l'autre qui nous rend heureux
C'est la vérité

Lettre à un inconnu...

Je t'aime toi qui me lis, je vois un peu de toi
Je sais bien que tu vis et respires comme moi

Tu assistes tous les soirs dans le calme de ton lit
Aux facéties de l'espoir qui invente ta vie

Dans ton for intérieur, un évènement précis
Ravive la moindre peur, exalte la moindre envie

Je t'aime toi qui me lis, je ressens dans les airs
L'effluve de tes soucis saisir mon atmosphère

Bouillonnements multiples d'une nature humaine
Qui coule indicible dans une même veine

Je t'aime toi qui me lis, je sais que tu partages
La lourdeur des non-dits, les drames en héritage

Nos heures sont des rengaines, des pages éparpillées
Saturant nos antennes, se partageant nos idées

Je t'aime toi qui me lis, vois-tu je reconnais
L'invisible infini, intime et partagé

Je sais quand tu souffres et quand tu souris
Quand le soir te couvre, dans le noir je prie

Je t'aime, devrais-je t'étonner, humain inconnu
Nous sommes tous des nouveaux-nés une fois mis à nu 

jeudi 20 novembre 2008

C'est bien ça la vie

Des milliards de têtes 
Tapissent la planète
Des mœurs en sursis
Des vagues de dépit
Des idées foisonnent
Et des rires raisonnent
Mais des pleurs aussi
C’est bien ça la vie

Les enfants heureux
Ébahissent les cœurs
De ces amoureux
En quête de bonheur
Mais on trouve parfois
Un bébé transi
Laissé dans le froid
C’est bien ça la vie

Les flashs s'accélèrent
Sur des écrans plats
Les gens les vénèrent
Devant un repas
Les affamés crèvent
Les déprimés rêvent
On peut mourir d'ennui
C’est bien ça la vie

Dans toute sorte d'âme
C’est tantôt une fête
Tantôt c'est le calme
Avant la tempête
Dans les grands moments
On se veut brillants
Pas dans les petits
C’est bien ça la vie

lundi 17 novembre 2008

La promesse

Pétrifié, il gémit
Au pied de la sentence
Il n'a plus de répit
Son élue est en partance

La porte s'entrouvre
Et laisse entrer les enfants
Le désespoir les couvre
De son voile oppressant

Il veut combler l'abysse
Demeurer auprès d'elle
Dans son oreille il glisse
Une promesse éternelle...

dimanche 16 novembre 2008

La voie étroite

Une cascade de jouvence
Dégringole sur les pavés
Dévalant une existence
Maintes fois accidentée

Des tournants et des tournis
Des torrents et des reflets
Tant d'espérances évanouies

Dans la boue des vanités

Mais la source jaillit encore
Rien ne saurait arrêter
Ni personne ne détériore
Le flot de la vérité...

samedi 15 novembre 2008

Fantômes

Leur crâne est un désert
Un cube orné de vide
Ni fermé ni ouvert
A une musique sordide

Leurs yeux sont hagards
Des sphères au teint livide
Perdues dans le noir
D'une lumière insipide

Leurs pieds sont en carton
Étoiles pétries de rides
Avançant à tâtons
Sur des parterres arides

Où sont passés les cœurs
De ces vies humanoïdes
Qui recherchent le bonheur
Dans un espace-temps morbide ?

lundi 10 novembre 2008

Tout est en ordre...

L'embuscade est déjouée
Les fantômes sont renvoyés
Le regret n'est que chimère
La conscience contient la terre


L'illusion n'affecte plus
La réalité n'enchaine plus 
La sensiblerie perd son éloquence
L'impassibilité habite le silence

Tout est en ordre, le temps est clair
Et tourne encore l'indicible prière...

jeudi 30 octobre 2008

Tout cela...

Celui qui pleure la guerre
Et celui qui guerroie
Celui qui désespère
Et celui qui a la foi

Celui qui donnerait tout
Et celui qui amasse les rancœurs
Celui qui aime comme un fou
Et celui qui est fou de grandeur

Celui qui torture jusqu'à l'écorce
Et celui qui éclate en sanglots
Celui qui ouvre grand son torse 
Et celui qui poignarde dans le dos

Celui qui oublie l'essentiel
Et celui qui se souvient de tout
Celui qui lance un regard au ciel
Et celui qui tombe d’un coup

Celui qui additionne les erreurs
Et celui qui implore la rédemption
Celui qui vit d'eau et de fraîcheur
Et celui qui se terre dans les pulsions

Celui qui regrette en connaissance
Et celui qui marmonne dans son cou
Celui qui pardonne les offenses
Et celui qui rend coup pour coup

Tous les hommes dans leurs errances
Tous les hommes et moi surtout
Sont capables en puissance
Sont capables de tout

Tout cela et plus encore...


mardi 28 octobre 2008

La loi de la gravité

Lassitude et paresse
Incertitude et promesse
Infinitude et détresse
Servitude et SOS

Ivresse et néant
Plaisir et naufrage
Des mots et du vent
Illusions des sages

Mourir en avançant
En toute inconscience
Dans un trou béant
Privé de connaissance


Energie renouvelable

Égaré dans une migraine
Plus rien ne ressemble à rien
Les veines se vident de leur peines
Vécues dans un espace vain

Combien de variations et de rengaines
Combien de tortueux chemins
Verront ces paupières qui se traînent
Dans un monde qui n’est pas bien

Jour après jour les croyances se démènent
Sombrant dans d'insondables ravins
L'âme affaiblie éprouve tant de peine
A redresser les malheurs du destin

"Persévère" insiste une voix souterraine
Une intuition lancinante répète au loin :
"Il est juste d'éprouver la nature humaine
Avant de la vêtir de l'
habit divin"


dimanche 26 octobre 2008

Ainsi soit-il

Ainsi certains soirs
Je serai ton miroir
Tu seras ma lumière
Le sel de ma terre

Ainsi certaines nuits
Je lirai tes tabous
Je poserai mes folies
Sur le rose de tes joues

Ainsi tous les jours
Tous les jours à l'envie
Tu seras ma chérie
Je serai ton amour

samedi 25 octobre 2008

Réconciliation

Lointaine et sereine
La douce mélodie
Emporte les peines
Les graines ont fleuri

La lumière tapisse
La vie régénère
Enlace les abysses
Fredonne dans les airs

La magie s'éveille
C'est une céleste aubaine
Une éclosion humaine
Sans nulle autre pareille

vendredi 24 octobre 2008

Vanity case

Convaincu que tes méninges
Invincibles te protègent
Tu articules sans y penser
Des mots que tu ne saurais
Ni aimer ni reconnaître
Des mots qui n'ont pas lieu d'être...

lundi 20 octobre 2008

Prisonnier du moi


Moi

Encore moi
Et toujours moi
J'en ai assez de ce moi
Qui me parle de moi

Mais comment faire taire
Ce moi qui déblatère
Et ramène sur une terre
Où il n'y a que moi ?

dimanche 19 octobre 2008

Politiquement correct...

Tu peux dire rends à César ce qui est à César
Pour marquer l'utilité de gérer ses priorités

Tu peux dire ne jettes pas la première pierre
Pour appeler à plus de tolérance et d'équité

Tu peux dire considères la poutre qui est dans ton œil
Pour inciter à la tempérance et à l'objectivité

Tu peux dire l'homme ne vit pas seulement de pain
Pour inviter au détachement et à la spiritualité

Tu peux dire les derniers seront les premiers
Pour valoriser le service des autres et l'humilité

Tu peux dire l'essentiel est invisible aux yeux
Pour parler d'amour et de vérité

Mais surtout ne t'avise pas de dire
"Je crois en celui qui a tout enseigné"...

Cocaine...

Tout lui sort par les narines
Sordide plongeur en apnée
Apnée d'une âme sous-marine
Plombée par la destinée

Tournant des journées anodines
Sur un manège désenchanté
Le sens de sa vie piétine
Le sens des réalités

Pourquoi écrire?

J'écris parceque je ne me connais pas...alors je me lis...

samedi 18 octobre 2008

La prétention...

Dame prétention répète le soir :
C'est très bien mon garnement
Ta journée fut dérisoire
Tu as bien fait de faire semblant
En t'agitant comme dans une foire
En disant des boniments
Auxquels tu prétendais croire
Et maintenant gentiment
Reprends donc tes devoirs
Dis-moi inlassablement
Heureux de ne pas savoir
Te contrarier ma maman
T'obéir est mon seul phare

Je ne puis faire autrement...

vendredi 17 octobre 2008

Ce qui compte...

Ce n'est pas la beauté c'est la joie
Ce n'est pas la jeunesse c'est l'éternité
Ce n'est pas l'intelligence c'est le don
Ce n'est pas le succès c'est la sérénité
Ce n'est pas l'allure c'est le regard
Ce n'est pas la parole c'est l'intention
Ce n'est pas le geste c'est la conviction
Ce n'est pas moi c'est l'autre
Ce n'est pas l'autre c'est la vérité

mercredi 15 octobre 2008

Orgasmaphorique...

Les lèvres se pincent sur le sursaut des heures
Les mains errantes sont en quête de chaleur
Elles se retournent et se touchent dans la nuit
Les scènes sont nombreuses mais un seul cri
S'entend par saccades de ferveur

Les éclats de rire trébuchent et reprennent
Les étreintes lascives supplient et retiennent
L'afflux des images et des souvenances
Les vagues mêlées d'une fougue immense
Envahissent une terre jadis souveraine

La douleur est presque belle
Être ensemble est une élégance
La résistance n'est pas cruelle
Quand elle précède la jouissance

Lorsque l'orage se tarit
Alors en toute nonchalance
Les orteils en bons amis
Dans les draps se balancent
Cote à cote sans souci

lundi 13 octobre 2008

Mon ami le martien

Au bout d'une excroissance baladeuse
Perçait son oeil à moitié ouvert
Sa face asymétrique en veilleuse
Faisait humaine mais à l'envers

En plus d'une bouche en panne de prose
Il en gardait une sur le front arrière
Pour pallier aux pannes d'osmose
Lors des discussions en enfer

Sa main trouée bien velue
Ressemblait à un cratère
Quant à l'autre bien menue
Elle plongeait dans le revers
De son corps saugrenu

Ses pieds plutôt bancals
Glissaient sur courant d'air
Fixés tant bien que mal
Sur des chevilles en équerre

J'ai demandé :" tu es de quel monde
Dis-moi tu viens de quel univers ?"
Il a répondu:" ton goût immonde
M'a invité sur la planète terre"

jeudi 9 octobre 2008

Mon petit bonhomme...

Petit bonhomme aux cheveux noirs
Ton âme fredonne tous tes déboires
Sincère, intrigué et soucieux
Tu observes la lumière des cieux

Ton esprit est grand
Mais tes années peu nombreuses
Voilent l'éclat naissant
De ton étoile bienheureuse

Le soir tu refais le monde
En sublimant tous les chagrins
Pour autant le lendemain
L'espoir te fuit dans la seconde

Bonhomme, tu as su apercevoir
Ces hommes aveuglés par leur vouloir
Tu veux juste exister et comprendre
Tu veux sourire, aimer et surprendre

Adolescent aux yeux de miel
Le ciel est vert si tu le crois
Avance ta pierre et ton combat
Te fera grandir de plus belle

mercredi 8 octobre 2008

Le petit moineau

Une plume s'est envolée
L'oiseau ne l'a jamais su
Puis elle s'est posée
Sur l'oreiller des mes nues

Avec j'ai retranscrit
Toutes les péripéties
De ma vie volatile

Puis je me suis endormi

Heureux et sans souci
Sous mon duvet fragile...

Tous ego...

Nous nous réclamons égaux
Mettant nos cœurs à la besogne
Nous affichons notre ego
Sans haut le cœur ni vergogne...

dimanche 5 octobre 2008

La plus petite vérité

Une boisson gazeuse
Chatouille les souvenirs
Une source heureuse
Rafraîchit les soupirs

Une forte émotion
Sans la forme de l'être
Une salve de questions
Une pluie de peut-être

Cet envol imaginaire
Parfait et immaculé
Impossible sur terre
Est pourtant vérité

samedi 4 octobre 2008

Tu ne jeteras pas la première pierre...

Tu le sais bien
Quand tu parles le soir
A l'être qui est tien
Qui vit dans le noir

Tu racontes les histoires
Que jamais tu n'avoueras
Tu ressasses les déboires
Les faiblesses et les faux-pas

Des couacs et des erreurs
Qui pour autrui
Ont causé des malheurs
Des graines sans fruit

Tu connais l'égoïsme et l'ignorance
Tous les creux délires et tous les non sens
Les morts que tu as données, sincère
Sans avoir l'intention de le faire

Tu sais de quoi l'homme est fait et tu espères
Que jamais tu ne jetteras la première pierre...

lundi 29 septembre 2008

Je t'attends...

Tu as le temps de construire d'évoluer et d'apprendre
Tu as le temps de sourire d'exister et de te surprendre

Tu as le temps de mûrir de connaître et de transmettre

Tu as le temps de mourir de renaître et de t'en remettre

Tu as tout le temps de mener une sublime existence

Ce n'est pas le temps qui te manque mais la divine providence

Fast and furious...

Tant de choses font tourner la tête
Et l’emportent dans mille et une tempête

Tant de choses tiennent l'intellect et le flattent

Puis le tassent le terrassent et l’éclatent

Tant de choses secouent les flux des souvenirs

Comme autant de remous sur les flots à venir

Que d'impacts que d'images que de concepts
Qui appâtent qui enragent et prennent la tête

Que d'émotions de palpitations que d'histoires

Surviennent et reviennent encore dans le noir

Quelle mixture de crépuscules et d'orages
Quel bouillon de culture et de mirages

Quelle déception et quelle contradiction

Traînent dans nos hémisphères en érection

Quelle certitude quelle espèce quelle ivresse
Quelle ingratitude quelle paresse quelle promesse

Ondulations du temps de l'espace et des sensations
Émanations du vent des frasques et des tentations

Quelle épopée quelle échappée quelle camisole
Avons-nous tricoté dans notre embardée folle?

vendredi 26 septembre 2008

Téta

Sous ses rides qui sourient
Deux astres noirs se couchent

Dans son regard enfoui
L'âme et le cœur se touchent

Elle priait jour et nuit
Chuchotait sur ma couche
Implorant le saint-esprit
De se poser sur ma bouche

Son périple est fini
Mais une prière farouche
Tous les matins refleurit
Aux pieds de la souche...

mercredi 24 septembre 2008

Fiche technique

Un ignorant
Ne sait pas qu'il ne sait pas
Son habitat est abyssal
Il se nourrit d'apparence
Mène une vie mondaine
Appartient à l'ordre des bovins

Un cherchant
Sait qu'il ne sait pas
Son habitat est horizontal
Il se nourrit de turbulence
Mène une vie de peine
Appartient à l'ordre des humains

Un sage
Sait qu'il ne sait pas
Son habitat est vertical
Il se nourrit de silence
Mène une vie sereine
Appartient à l'ordre des saints

lundi 22 septembre 2008

Ecrire puissance douze

Ecrire pour vivre
Ecrire pour parler
Ecrire pour survivre
Ecrire et lutter

Ecrire pour se connaître
Ecrire pour se détester
Ecrire pour renaître
Ecrire et pleurer

Ecrire le nouveau monde
Ecrire les vérités
Ecrire une terre ronde
Ecrire et danser

Ecrire un soupir
Ecrire l'insensé
Ecrire et maudire
Ecrire et aimer

Poète, moi ?

Les figures de style
Font des loopings
Les lettres subtiles
Paradent en string

Une troupe de mots
Fait la fête
Flatte l'égo
Dans la tête

Mais la pure science
Celle du cœur
Dans le silence
Elle se meurt...

vendredi 19 septembre 2008

Flashs

Une balle rebondit
La brise légère
Un saut du lit
C'était hier
Quelques soucis
Tant de mystères
Vers l'infini
Sur la terre
Les désunis
Le cœur en l'air
Sur le tapis
Des jours impairs
Passe la vie
Toute entière...

Le ticket

Volubile
Égarée
Son Oldsmobile
Est mal garée
Elle se rit
De sa jeunesse
A l'envie
Elle n'a de cesse
De sourire
La princesse

Ses escarpins
De poupée
Et ses seins
Bien galbés
Font le reste
Fort tenté
De mouiller la veste
Il déchire le P.V.
D'une main leste

Le gentil policier !

mercredi 17 septembre 2008

Circonvolutions...

Tumultueuses âmes
D'un monde profane
Légères et louvoyantes
Rigides et chatoyantes
Comme la brise
A la surface
D'une eau grise
Qui se lasse

Changeantes âmes
D'hommes et de femmes
Virant de jour en jour
Au rythme des désamours
Comme une mer
Qui se brise
Avant la terre
Promise

Frivoles âmes
Des êtres qui se pâment
A la première lueur
D'une histoire de cœur
Comme un feu d'artifice
Aux reflets propices
Qui s'élève et s'évanouît
Dans les voiles de la nuit...

lundi 15 septembre 2008

Absurdité de l'absurde...

Absurde ce temps qui détruit
Le corps, la joie, la mémoire
Absurde ce temps qui s'enfuit
Quelque soit notre bon vouloir
Absurde cette sensation de nuit
Pendant que le soleil se marre...

samedi 13 septembre 2008

Il était une foi...


Le plus dur c'est l'attente
Le plus dur dans tout ça
Est la tiédeur lancinante
La lourdeur de chaque pas

Le plus dur sur une route
Qui avance à tout va
Est l'ennui qui s'égoutte
Et l'envie qui s'en va

Le plus dur sur une terre
Qui tourne et tournera
Est de participer au mystère
Du fils de l'homme devenu roi

vendredi 12 septembre 2008

Mère Theresa


Mère Theresa

Elle pose le doigt sur le vide
Elle appuie pour retenir la foi
Dans le fond elle est heureuse
Mais ça elle ne le voit pas

Chacun de ses sourires exprime
Ce qui va bien au-delà
Les épreuves la compriment
Pour autant elle s'en va
Proposer son espérance
A ceux qui n'en ont pas

Qu'importe si sa douleur persiste
Qu'importe si elle la combat
Tant qu’elle peut aider les autres
A comprendre ce qui ne s'apprend pas…

samedi 6 septembre 2008

Un homme averti ne vaut pas grand chose...

Il est utile de connaître ce qu'il n'est pas bon de faire. Mais faut-il encore connaître ce qu'il est bon de faire. Car s'abstenir de faire ce qu'il n'est pas bon de faire sans pour autant savoir ce qu'il est bon de faire revient à ne rien faire...

D'où: un homme averti ne vaut rien...sans l'inspiration et la grâce...

jeudi 4 septembre 2008

Garden party

Effusion de paroles sur canapés moelleux
Jouissance virtuelle pour castrés de l'esprit
Poitrines siliconées pour ne pas se noyer
Dans les eaux troubles de la condition humaine...

mercredi 3 septembre 2008

Infiniment...petit

"Je ne sais pas" m'a confié cet homme de prière !...et moi qui, depuis l'aube, cherchait midi à quatorze heures...

mardi 2 septembre 2008

Au suivant...

Lire au fond d'une ride l'écriture d'un secret
Saisir dans une pupille le reflet d'une histoire
Frôler sans mot dire une nuque qui se raconte
Servir avec les yeux une sincère émotion
Ressentir l'atmosphère d'une commune pulsation
Disparaître furtivement pour renaître dans l'autre...

lundi 1 septembre 2008

Human nature

Drôle de primate
Laurent Outan
Jamais ne se hâte
Quand il a le temps
Et quand l'envie le gratte
Il n'a pas un instant...

dimanche 31 août 2008

La voix

Muette
Elle parle pourtant
Cette voix inquiète
Existait bien avant
Elle est sujette
Aux caprices du temps
Parfois elle s'émiette
Avec le vent

Muette
Elle reste en dedans
Les jours de fête
Elle efface les hurlements
Elle me répète
Bien souvent
Que tu es bête
Mon enfant...

La déferlante

On est si peu de chose
Quand la nature explose
Et emporte toute chose

On est si peu de chose
Quand la maladie s'impose
Et détruit toute chose

On est si peu de chose
Quand l'infamie s'expose
Et ruine toute chose

Si peu de chose
Nos âmes moroses
Malmenées en toute chose...

samedi 23 août 2008

Je respire donc je suis...

Oh que je suis bien
Depuis si longtemps
Je voyais le chagrin
Aller de l'avant

Voilà que maintenant
Scintillent les secondes
Dans le firmament
D'un nouveau monde

L'énergie de l'au-delà
La puissance de la vie
Mettent dans l'embarras
Le plus triste des soucis

Je respire donc je suis
Heureux d'être là...

samedi 16 août 2008

Le souffleur de terre

L'aborder comme s'il s'agissait d'un autre
Parlementer et raisonner ainsi
L'interroger comme s'il était possible
De jauger sa sagesse et son économie

S'il est l'architecte de l'univers
Donateur du corps et de l'esprit
Est-il possible de lui reprendre
Nos êtres assoiffés d'infini ?

Celui qui ne lui rend pas toute chose
Aura bien du mal à croire en lui...

lundi 11 août 2008

Temps mort

Sueurs et lueurs brillance des yeux
Miroitent dans les cœurs langoureux
L'attente est un espace où planent les désirs
L'âge est un défilé où surgissent les tracas
L'ennui est un sommeil de l'être qui s'étire
La vie est un réveil qui sonne avec fracas
Alors qu'est venu le temps de se rendormir...

dimanche 10 août 2008

Modèles déposés

L'humble ne parle pas de ce qu'il connait et considère qu'il ne connait pas
L'homme ordinaire parle de ce qu'il connait et s'abstient quand il ne connait pas

L'orgueilleux parle de ce qu'il ne connait pas et en rajoute quand il connait...

vendredi 8 août 2008

Liberté...

Lourde qualité pour nos âmes sans conviction
Investir le bon choix, connaître les bonnes raisons
Bannir les errances, ôter les contrefaçons
Est-il possible de gérer pleinement ce don
Réussir ce rôle unique dans la création ?
Terrible faculté qui distingue l'homme du mouton
Et pour autant, bêtement, nous nous égarons...

jeudi 7 août 2008

Lever les yeux...

Dieu que je t'aime mon Dieu
Je voudrais tant que mon mieux
Soit bon et agréable à tes yeux...

lundi 4 août 2008

La cité des nuages...

Le soleil se lève sur une cité tissée par des gens heureux
Ils se promènent dans des lieux où l'amour coule du ciel
Là, l'attente est un don, le temps est une prière, le geste est un remède
La souffrance est une décoration affichée sur des torses fiers
La parole est un met qui nourrit les affaiblis

Le silence est un bienfait gracieusement offert
Les rues sont des passerelles qui montent à l'infini
L'espace est un hamac où ces hommes dieux s'allongent pour se raconter des histoires...

vendredi 1 août 2008

Image et ressemblance

Un tendre oracle
En plein soleil
C'est un miracle
Qui émerveille
Quel beau spectacle :
Tous les hommes sont pareils...

jeudi 31 juillet 2008

L'abeille...

Se sentir vivant sans excès ni détour
Juste vivant l'énergie qui entoure
Remuer le vent accueillir le jour
En prélevant le nectar de l'amour...

mercredi 30 juillet 2008

Chemin faisant...

Condamné
Sans issue
Pas d'autre alternative
Que celle d'aimer
Sans retenue
Pour que l'homme vive...

mardi 29 juillet 2008

Tourner les pages...

Toutes ces images je les vois encore
Les doux visages voltigent dans mon corps
Il n'est point de nuage qui ne quitte le port
Sans laisser au passage un sens et des sorts

L'horizon et l'âge sans le moindre effort
Ramènent sur le rivage d'antiques amphores
Serties de coquillages aux histoires d'or
Dessinant les plages d'une île qui s'endort...

lundi 7 juillet 2008

La relativité

Cette journée habituelle
De quelle couleur était-elle ?
Je me demande vraiment
Ai-je bien vécu ces instants ?
Ma vision était-elle réelle
Ou bien l'illusion cruelle
A berné mes sentiments?

Les pensées qui attirent
Et engendrent les plaisirs
Existent-elles vraiment?
Ou bien c'est fortuitement
Un manège qui s'amuse
Et fait tourner ses ruses
Sous mon crâne déhiscent?

samedi 5 juillet 2008

Humanoides

Automates de la marque humaine
Les rouages équivoques gangrènent
La mécanique de l'inconscient

La rhétorique glisse lentement
L'habitude installe sa rengaine
Et l'usure qui fige toutes les peines

Creuse l'indifférence du moment...

vendredi 4 juillet 2008

Pèlerin

Pèlerin allongé dans les champs
Respire espère et ressent
L'humeur de la vie, la saveur de l'instant
Se déploie à la rencontre du présent
Qui s'étire et qui s'étend
Au delà du chemin et du vent...

mardi 24 juin 2008

Héliotropisme...

Lutter et encore sourire
Avoir mal et ressentir
Se vider et se réjouir

S'épuiser pour se remplir
Avancer et défaillir
Se lever et repartir

Serrer les dents et saisir
Les fragments et la satire
Des instants et des soupirs

Tout laisser et s'enrichir
Tout oublier et pressentir
L'éternité qui nous attire...

lundi 16 juin 2008

Un jour ...

Voir le vide prendre ses aises, conforté par la routine et l'impuissance
Voir les rêves et les désirs émoussés par l'habitude et les convenances
Voir le temps qui passe flétrir les visions et les projets
Voir le corps et l'esprit abasourdis et enchaînés
Voir les espoirs contredits lâcher sous le poids des non dits
Voir la même prière qui monte et qui s'évanouit
Voir toute chose croître et mûrir, puis disparaître et mourir
Voir le monde hurler comme une bête blessée
Voir cela tous les soirs et se répéter
Un jour je serai soulagé
Un jour je comprendrai
Un jour je serai en paix...

mercredi 11 juin 2008

Fraternité

Un mot qui voyage
Et ne fait qu'une halte
Un mot qui soulage
Les rêves qui exaltent

Un geste qui exprime
En réalité
Les espoirs intimes
Deviennent vérité

Fraternité pure
Tellement éthérée
Que toute blessure
Peut cicatriser

Fraternité frêle
Que le monde connaît
Traversant le ciel
De l'humanité...

mardi 10 juin 2008

Jurassic park

Moyen âge
Âge de pierre
Un village
De vipères

Les pygmées
Qui s'la jouent
Ont le nez
Dans la boue

Tetes de mules
Tellement fiers
Qu'ils adulent
Leurs oeillères

Jour de foire
Soir de fête
Les vantards
Se la pètent

Fanfarrons
Sur leur terre
Leurs démons
Les enterrent...

lundi 9 juin 2008

Adulte junior

Je n'ai pas grandi
Je suis tout petit
Blotti contre les rêves
Que le monde oublie

Je n'ai pas réussi
A m'empêcher de croire
A toutes ces histoires
Qui enchantent la vie

A quoi bon mûrir
Pour s'entendre dire
Tout ce qu'on t'a appris
N'est que vue de l'esprit

Je sème avec le vent
Des paillettes d'espoir
Que continuent à voir
Mes pupilles d'enfant...

dimanche 8 juin 2008

Zachée

Se hisser
Franchement
Porté par la conviction
Malgré les tribulations

Se hisser
Avec les bourrasques
Qui forcent et essoufflent
Le corps qui souffre

Se hisser
Contre vents et marées
Tenant son cœur dans la main
Grimper sans se retourner

Se hisser
Plus haut que l'inconnu
Plus fort que les faiblesses
Sans crainte d'être mis à nu

Se hisser
S'habillant de nuages
Accrochant le ciel
Invoquant l'immuable

Se hisser
Par besoin d'évoluer
Arriver à surmonter
Vanter la liberté

Se hisser
Car la Vérité l'exige
Trop longtemps obscurcie
Il est temps de la révéler

Se hisser encore
Pour la conquérir
Pour la contempler
Pour la chérir

Et ne plus jamais s'égarer...

mercredi 4 juin 2008

Bonjour la famille...

La souffrance est comme la famille que l'on a pas choisie
D'un coté elle s'impose et d'un coté elle nous construit...

lundi 2 juin 2008

Contretemps

Tout va tellement vite
La journée s'enfuit
L'heure se précipite
Et voilà la nuit
Combien de pulsations
Ais-je vraiment ressenties ?
Le corps s'enfonce en long

Dans les largeurs du lit
C'est alors l'éruption
Des idées enfouies...

dimanche 1 juin 2008

Le moine...

Au fond de ses yeux
Les cherchants habitent
Avancent et méditent
Dans ce noir tout bleu

Au fond de ses yeux
La voie se dessine
L'être humain s'échine
A faire de son mieux

Au fond de ses yeux
Le combat est une cellule
Qui transfigure l'incrédule
Et respire les cieux

Au fond de ses yeux
Les souffrances guérissent
Les tourments fleurissent
Dans la main de dieu

jeudi 29 mai 2008

Label rouge

La calomnie ne peut rien
Le mensonge est un corbeau
Qui n'entache pas mon destin
Je m’envole encore plus haut

Je sens bien que dans mes reins
Palpite un morceau de ciel
Qui transforme un chagrin
Des plus tristes en lune de miel

Un sourire est imprimé
Sur l’autre face de ma peau
Comme un label d'humanité
Imperméable au caniveau

mardi 27 mai 2008

Aurevoir et à bientot...

Tracé plat sur un écran froid
Ultimes notes d'une musique funèbre
Dernières voix avant le bois
Premiers pas dans les ténèbres

Que va devenir mon être ?
Le silence me fera-t-il mal aux oreilles ?
Y'aura autre chose au bout peut-être
Que faire dans une circonstance pareille ?

Quand je pense que je ne penserai plus
Quand je me dis que l'on ne m'entendra pas
J'espère que je vivrai quand je ne vivrai plus
Je survivais bien à mes morts quand j’étais encore là...

dimanche 25 mai 2008

Rori

Son intime douceur
Revêtue de brun
Et ses yeux songeurs
Qui scrutaient au loin

Berçaient la mouvance
Et mettait en scène
L'histoire de mon enfance
Aux cotés de la sienne

Son regard si noir
Me tendait la main
Venait de nulle part
Et me disait viens

Il n'a pas quitté
Les franges de mon coeur
Le regard mouillé
De ma petite soeur...

Eternel présent...

Le verbe être se conjugue toujours au présent...

samedi 24 mai 2008

Prier...

Prier
Pour avancer
Et pour réussir
A trouver la paix

Prier
Pour oublier
Et me souvenir
Que j'ai trébuché

Prier
Pour continuer
A ressentir
Mon âme respirer

Prier
Pour que la prière m'inspire
Quand je l'aurais oubliée...