samedi 29 novembre 2008

Ce qui compte...bis

Ce n'est pas une beauté copiée-collée
C'est la joie que la beauté procure


Ce n'est pas la jeunesse des années
C'est l'éternité des sentiments purs


Ce n'est pas l'intelligence innée
C'est le don de soi qu'elle assure


Ce n'est pas le succès d'une carrière
C'est la sérénité de l'expérience


Ce n'est pas l'allure éphémère
C'est le regard qui donne du sens


Ce n'est pas la parole articulée
C'est l'intention qui engage


Ce n'est pas le geste exécuté
C'est la conviction qui s'en dégage


Ce n'est pas moi qui me rend heureux
C'est l'autre qui le fait

Ce n'est pas l'autre qui nous rend heureux
C'est la vérité

Lettre à un inconnu...

Je t'aime toi qui me lis, je vois un peu de toi
Je sais bien que tu vis et respires comme moi

Tu assistes tous les soirs dans le calme de ton lit
Aux facéties de l'espoir qui invente ta vie

Dans ton for intérieur, un évènement précis
Ravive la moindre peur, exalte la moindre envie

Je t'aime toi qui me lis, je ressens dans les airs
L'effluve de tes soucis saisir mon atmosphère

Bouillonnements multiples d'une nature humaine
Qui coule indicible dans une même veine

Je t'aime toi qui me lis, je sais que tu partages
La lourdeur des non-dits, les drames en héritage

Nos heures sont des rengaines, des pages éparpillées
Saturant nos antennes, se partageant nos idées

Je t'aime toi qui me lis, vois-tu je reconnais
L'invisible infini, intime et partagé

Je sais quand tu souffres et quand tu souris
Quand le soir te couvre, dans le noir je prie

Je t'aime, devrais-je t'étonner, humain inconnu
Nous sommes tous des nouveaux-nés une fois mis à nu 

jeudi 20 novembre 2008

C'est bien ça la vie

Des milliards de têtes 
Tapissent la planète
Des mœurs en sursis
Des vagues de dépit
Des idées foisonnent
Et des rires raisonnent
Mais des pleurs aussi
C’est bien ça la vie

Les enfants heureux
Ébahissent les cœurs
De ces amoureux
En quête de bonheur
Mais on trouve parfois
Un bébé transi
Laissé dans le froid
C’est bien ça la vie

Les flashs s'accélèrent
Sur des écrans plats
Les gens les vénèrent
Devant un repas
Les affamés crèvent
Les déprimés rêvent
On peut mourir d'ennui
C’est bien ça la vie

Dans toute sorte d'âme
C’est tantôt une fête
Tantôt c'est le calme
Avant la tempête
Dans les grands moments
On se veut brillants
Pas dans les petits
C’est bien ça la vie

lundi 17 novembre 2008

La promesse

Pétrifié, il gémit
Au pied de la sentence
Il n'a plus de répit
Son élue est en partance

La porte s'entrouvre
Et laisse entrer les enfants
Le désespoir les couvre
De son voile oppressant

Il veut combler l'abysse
Demeurer auprès d'elle
Dans son oreille il glisse
Une promesse éternelle...

dimanche 16 novembre 2008

La voie étroite

Une cascade de jouvence
Dégringole sur les pavés
Dévalant une existence
Maintes fois accidentée

Des tournants et des tournis
Des torrents et des reflets
Tant d'espérances évanouies

Dans la boue des vanités

Mais la source jaillit encore
Rien ne saurait arrêter
Ni personne ne détériore
Le flot de la vérité...

samedi 15 novembre 2008

Fantômes

Leur crâne est un désert
Un cube orné de vide
Ni fermé ni ouvert
A une musique sordide

Leurs yeux sont hagards
Des sphères au teint livide
Perdues dans le noir
D'une lumière insipide

Leurs pieds sont en carton
Étoiles pétries de rides
Avançant à tâtons
Sur des parterres arides

Où sont passés les cœurs
De ces vies humanoïdes
Qui recherchent le bonheur
Dans un espace-temps morbide ?

lundi 10 novembre 2008

Tout est en ordre...

L'embuscade est déjouée
Les fantômes sont renvoyés
Le regret n'est que chimère
La conscience contient la terre


L'illusion n'affecte plus
La réalité n'enchaine plus 
La sensiblerie perd son éloquence
L'impassibilité habite le silence

Tout est en ordre, le temps est clair
Et tourne encore l'indicible prière...