jeudi 30 octobre 2008

Tout cela...

Celui qui pleure la guerre
Et celui qui guerroie
Celui qui désespère
Et celui qui a la foi

Celui qui donnerait tout
Et celui qui amasse les rancœurs
Celui qui aime comme un fou
Et celui qui est fou de grandeur

Celui qui torture jusqu'à l'écorce
Et celui qui éclate en sanglots
Celui qui ouvre grand son torse 
Et celui qui poignarde dans le dos

Celui qui oublie l'essentiel
Et celui qui se souvient de tout
Celui qui lance un regard au ciel
Et celui qui tombe d’un coup

Celui qui additionne les erreurs
Et celui qui implore la rédemption
Celui qui vit d'eau et de fraîcheur
Et celui qui se terre dans les pulsions

Celui qui regrette en connaissance
Et celui qui marmonne dans son cou
Celui qui pardonne les offenses
Et celui qui rend coup pour coup

Tous les hommes dans leurs errances
Tous les hommes et moi surtout
Sont capables en puissance
Sont capables de tout

Tout cela et plus encore...


mardi 28 octobre 2008

La loi de la gravité

Lassitude et paresse
Incertitude et promesse
Infinitude et détresse
Servitude et SOS

Ivresse et néant
Plaisir et naufrage
Des mots et du vent
Illusions des sages

Mourir en avançant
En toute inconscience
Dans un trou béant
Privé de connaissance


Energie renouvelable

Égaré dans une migraine
Plus rien ne ressemble à rien
Les veines se vident de leur peines
Vécues dans un espace vain

Combien de variations et de rengaines
Combien de tortueux chemins
Verront ces paupières qui se traînent
Dans un monde qui n’est pas bien

Jour après jour les croyances se démènent
Sombrant dans d'insondables ravins
L'âme affaiblie éprouve tant de peine
A redresser les malheurs du destin

"Persévère" insiste une voix souterraine
Une intuition lancinante répète au loin :
"Il est juste d'éprouver la nature humaine
Avant de la vêtir de l'
habit divin"


dimanche 26 octobre 2008

Ainsi soit-il

Ainsi certains soirs
Je serai ton miroir
Tu seras ma lumière
Le sel de ma terre

Ainsi certaines nuits
Je lirai tes tabous
Je poserai mes folies
Sur le rose de tes joues

Ainsi tous les jours
Tous les jours à l'envie
Tu seras ma chérie
Je serai ton amour

samedi 25 octobre 2008

Réconciliation

Lointaine et sereine
La douce mélodie
Emporte les peines
Les graines ont fleuri

La lumière tapisse
La vie régénère
Enlace les abysses
Fredonne dans les airs

La magie s'éveille
C'est une céleste aubaine
Une éclosion humaine
Sans nulle autre pareille

vendredi 24 octobre 2008

Vanity case

Convaincu que tes méninges
Invincibles te protègent
Tu articules sans y penser
Des mots que tu ne saurais
Ni aimer ni reconnaître
Des mots qui n'ont pas lieu d'être...

lundi 20 octobre 2008

Prisonnier du moi


Moi

Encore moi
Et toujours moi
J'en ai assez de ce moi
Qui me parle de moi

Mais comment faire taire
Ce moi qui déblatère
Et ramène sur une terre
Où il n'y a que moi ?

dimanche 19 octobre 2008

Politiquement correct...

Tu peux dire rends à César ce qui est à César
Pour marquer l'utilité de gérer ses priorités

Tu peux dire ne jettes pas la première pierre
Pour appeler à plus de tolérance et d'équité

Tu peux dire considères la poutre qui est dans ton œil
Pour inciter à la tempérance et à l'objectivité

Tu peux dire l'homme ne vit pas seulement de pain
Pour inviter au détachement et à la spiritualité

Tu peux dire les derniers seront les premiers
Pour valoriser le service des autres et l'humilité

Tu peux dire l'essentiel est invisible aux yeux
Pour parler d'amour et de vérité

Mais surtout ne t'avise pas de dire
"Je crois en celui qui a tout enseigné"...

Cocaine...

Tout lui sort par les narines
Sordide plongeur en apnée
Apnée d'une âme sous-marine
Plombée par la destinée

Tournant des journées anodines
Sur un manège désenchanté
Le sens de sa vie piétine
Le sens des réalités

Pourquoi écrire?

J'écris parceque je ne me connais pas...alors je me lis...

samedi 18 octobre 2008

La prétention...

Dame prétention répète le soir :
C'est très bien mon garnement
Ta journée fut dérisoire
Tu as bien fait de faire semblant
En t'agitant comme dans une foire
En disant des boniments
Auxquels tu prétendais croire
Et maintenant gentiment
Reprends donc tes devoirs
Dis-moi inlassablement
Heureux de ne pas savoir
Te contrarier ma maman
T'obéir est mon seul phare

Je ne puis faire autrement...

vendredi 17 octobre 2008

Ce qui compte...

Ce n'est pas la beauté c'est la joie
Ce n'est pas la jeunesse c'est l'éternité
Ce n'est pas l'intelligence c'est le don
Ce n'est pas le succès c'est la sérénité
Ce n'est pas l'allure c'est le regard
Ce n'est pas la parole c'est l'intention
Ce n'est pas le geste c'est la conviction
Ce n'est pas moi c'est l'autre
Ce n'est pas l'autre c'est la vérité

mercredi 15 octobre 2008

Orgasmaphorique...

Les lèvres se pincent sur le sursaut des heures
Les mains errantes sont en quête de chaleur
Elles se retournent et se touchent dans la nuit
Les scènes sont nombreuses mais un seul cri
S'entend par saccades de ferveur

Les éclats de rire trébuchent et reprennent
Les étreintes lascives supplient et retiennent
L'afflux des images et des souvenances
Les vagues mêlées d'une fougue immense
Envahissent une terre jadis souveraine

La douleur est presque belle
Être ensemble est une élégance
La résistance n'est pas cruelle
Quand elle précède la jouissance

Lorsque l'orage se tarit
Alors en toute nonchalance
Les orteils en bons amis
Dans les draps se balancent
Cote à cote sans souci

lundi 13 octobre 2008

Mon ami le martien

Au bout d'une excroissance baladeuse
Perçait son oeil à moitié ouvert
Sa face asymétrique en veilleuse
Faisait humaine mais à l'envers

En plus d'une bouche en panne de prose
Il en gardait une sur le front arrière
Pour pallier aux pannes d'osmose
Lors des discussions en enfer

Sa main trouée bien velue
Ressemblait à un cratère
Quant à l'autre bien menue
Elle plongeait dans le revers
De son corps saugrenu

Ses pieds plutôt bancals
Glissaient sur courant d'air
Fixés tant bien que mal
Sur des chevilles en équerre

J'ai demandé :" tu es de quel monde
Dis-moi tu viens de quel univers ?"
Il a répondu:" ton goût immonde
M'a invité sur la planète terre"

jeudi 9 octobre 2008

Mon petit bonhomme...

Petit bonhomme aux cheveux noirs
Ton âme fredonne tous tes déboires
Sincère, intrigué et soucieux
Tu observes la lumière des cieux

Ton esprit est grand
Mais tes années peu nombreuses
Voilent l'éclat naissant
De ton étoile bienheureuse

Le soir tu refais le monde
En sublimant tous les chagrins
Pour autant le lendemain
L'espoir te fuit dans la seconde

Bonhomme, tu as su apercevoir
Ces hommes aveuglés par leur vouloir
Tu veux juste exister et comprendre
Tu veux sourire, aimer et surprendre

Adolescent aux yeux de miel
Le ciel est vert si tu le crois
Avance ta pierre et ton combat
Te fera grandir de plus belle

mercredi 8 octobre 2008

Le petit moineau

Une plume s'est envolée
L'oiseau ne l'a jamais su
Puis elle s'est posée
Sur l'oreiller des mes nues

Avec j'ai retranscrit
Toutes les péripéties
De ma vie volatile

Puis je me suis endormi

Heureux et sans souci
Sous mon duvet fragile...

Tous ego...

Nous nous réclamons égaux
Mettant nos cœurs à la besogne
Nous affichons notre ego
Sans haut le cœur ni vergogne...

dimanche 5 octobre 2008

La plus petite vérité

Une boisson gazeuse
Chatouille les souvenirs
Une source heureuse
Rafraîchit les soupirs

Une forte émotion
Sans la forme de l'être
Une salve de questions
Une pluie de peut-être

Cet envol imaginaire
Parfait et immaculé
Impossible sur terre
Est pourtant vérité

samedi 4 octobre 2008

Tu ne jeteras pas la première pierre...

Tu le sais bien
Quand tu parles le soir
A l'être qui est tien
Qui vit dans le noir

Tu racontes les histoires
Que jamais tu n'avoueras
Tu ressasses les déboires
Les faiblesses et les faux-pas

Des couacs et des erreurs
Qui pour autrui
Ont causé des malheurs
Des graines sans fruit

Tu connais l'égoïsme et l'ignorance
Tous les creux délires et tous les non sens
Les morts que tu as données, sincère
Sans avoir l'intention de le faire

Tu sais de quoi l'homme est fait et tu espères
Que jamais tu ne jetteras la première pierre...