Il se la rêve,
Ses tresses noires effleurent
Les pores de son espoir
Ses lèvres lisses embrassent
La peau de sa mémoire
Il se la rêve,
Dans ses pupilles rebelles
La beauté se voile de noir
Quand il pense à elle
La douceur étoile son miroir
Il se la rêve,
Elle comble ses vides
Et murmure de belles histoires
Sa voix limpide
Chante un savoureux départ
Il se la rêve,
Elle se déhanche dans ses plaies
Et calme les blessures du soir
Elle se joue des mondanités
Et donne un goût au dérisoire
Il se la rêve,
Chaque nuit elle arpente
Les pages de son grimoire
Chaque matin il déchante
Sur le quai de la gare
Il se la rêve,
Bout de femme, prêtresse, déesse
Des instants épars
Partout il se la rêve, mais hélas
Il ne la voit nulle part