lundi 25 février 2008

L'ancien...


Attention mon fils disait-il
Tu es le jeune homme d'un jour
Mais l'assurance puérile
ne dure pas pour toujours

Attention mon fils disait-il
Méfie toi des couloirs du temps
Tu es beau fort et insouciant
Mais les ans se rajoutent aux ans

Telle une horloge qui s'emballe
Dés a présent le temps avale
tes secondes et tes idylles
que ton âme pensait indélébiles

Attention mon fils disait-il
Au vent qui efface les pas
Aux souvenirs qui défilent
A l'usure qui n'épargne pas

Je sais mon petit-fils disait-il
Mes rides sans nombre te posent des problèmes
Cherche sans répit les solutions utiles
Avant de te retrouver avec les mêmes

Attention mon fils disait-il
Chaque inspiration est une aubaine
Chaque rayon est un pouvoir
Chaque oubli est une haine
Chaque indifférence est un désespoir

Attention mon fils disait-il
Parfois tu sentiras le vide
Ecoute alors ton cœur fragile
et non pas ta raison rigide

Oui bien sur mon fils répondait-il
Un jour je sortirai du chemin
Mais tu avanceras aussi bien
tenant ma canne entre les mains

N'oublie jamais disait-il en pleurant
Ton séjour dans ce monde s'arrêtera
Mais si l'amour en toi reste vivant
alors à ta dépouille il survivra...

1 commentaire:

Bernard a dit…

tu penses bien que c'est mon poème préféré Marron en attendant de nouvelles surprises de ta part...

Amicalement Bernie